Les carences concernant les transports alternatifs à la
voiture ont un impact économique très important.
À La Salvetat Saint-Gilles, la
situation est particulièrement tendue pour :
- Les particuliers : Faute de transports en commun adaptés, une famille à La Salvetat est pratiquement obligée d’avoir une 2ème voiture. Le coût moyen d’une voiture est autour de 0,34ct/km. Pour une utilisation de 5000km/an le coût est alors de 140 Euros/mois.
(Cf. http://energie.lexpansion.com/transports/combien-vous-coute-reellement-votre-voiture-_a-40-7556.html)
- Les différentes collectivités locales (donc le contribuable) :
A quoi sert d’implanter des logements sociaux aux loyers modérés dans des zones excentrées si les habitants doivent obligatoirement s’équiper d’une voiture (coût d’une voiture/mois en moyenne vs coût de la réduction du loyer). Le résultat est une mauvaise utilisation de l’argent public, car ces mesures ne profitent ni aux concernés, ni aux contribuables qui financent une mesure qui rate entièrement sa cible. C’est exactement le cas du quartier de l’Apouticayre.
Comme le démontre une étude réalisée en 2013, les bouchons ça coûte cher. Cela représente 6 milliards d’Euros par an pour l’économie française, donc environ 623 Euros par foyer par an.
(Cf. http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/18/1777575-6-milliards-par-an-le-vrai-cout-des-embouteillages.html)
La balance commerciale française se creuse depuis des
années : 18% des importations françaises concernent l’énergie (INSEE Fév.
2013). On peut dire aujourd'hui que le déficit commercial de la France est
équivalent au montant de ses importations de gaz et de pétrole. Chaque passage
à la pompe d’essence creuse un peu plus ce déficit.
La Région Midi-Pyrénées consacre aujourd’hui 328 millions
d’Euros (budget de 2014) pour le poste « transports, transition
énergétique et développement durable ». C’est le 2ème poste de dépenses et
cela démontre clairement l’enjeu que cela représente.

Deux mesures phare nous concernent dans l’Ouest :
- L’amélioration du TER SNCF à Colomiers et à Pibrac.
La Salvetat Saint-Gilles, malgré son développement et son
urbanisation importante est malheureusement la grande perdante de l’Ouest de
Toulouse pour ce qui est des lignes prioritaires du PDU.
L’axe La Salvetat/Fonsorbes/Fontenilles ne figure pas sur
le PDU mais il est livré à la voiture avec l’A624.
Les Salvetains n’ont pas d’autre choix que celui des longs bouchons de la RN124 et de la zone En Jacca. Si le centre commercial est réellement construit, environ 20.000 voitures de plus par jour circuleront dans cette même zone.
- Actuellement, notre ville est traversée par une ligne de bus Tisséo et deux lignes du Conseil Général (Arc en ciel) qui desservent très mal les quartiers excentrés comme l’Apouticayre, les Paradets ou les Haut de Saint-Gilles.
- L’offre proposée ne correspond pas du tout aux besoins des habitants.
- Le ramassage scolaire vers le collège est organisé par un bus du Conseil Général.
- Il n’existe aucune mesure pour faciliter le co-voiturage sur la commune.
- Les pistes cyclables manquent de cohérence pour permettre un trajet rapide sûr et continu vers le centre de La Salvetat mais aussi vers les pôles d’activités. Le vélo est en passe de devenir un réel moyen de transport alternatif à la voiture et ne sert pas qu’à la promenade du dimanche. Le gouvernement a d’ailleurs récemment lancé un plan d’actions pour encourager les trajets maison/travail en vélo avec notamment une « indemnité kilométrique vélo » de 25cts/km parcouru.
Partons de ce constat : un grand chantier est nécessaire
pour améliorer la situation à La Salvetat Saint-Gilles. L’équipe de BVS a pris
le temps de cette analyse et participe depuis des années à des réunions de
travail. Maintenant il est temps d’agir et de proposer un plan global.
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